TOUT SAVOIR SUR LE CBD

Les dangers du CBD

Le CBD est-il nocif ?

Le CBD est-il un psychotrope ?

Les mots « psychotrope » et « psychoactif », souvent accolés au CBD, désignent une substance ayant un effet sur l’activité cérébrale au niveau du système nerveux central.

L’anecdote du Professeur CBD

« Si l’on s’en tient strictement à la définition, l’alcool, le tabac ou encore la caféine sont des psychotropes ! »

Dans de nombreuses publications scientifiques et grand public, le CBD est désigné comme non-psychoactif, bien souvent pas opposition au THC dont les effets psychoactifs sont conséquents. La commission des stupéfiants et psychotropes de l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) adopte une autre position. Elle estime que le CBD possède lui aussi des effets psychoactifs, mais moindres. Le fait que cette molécule diminue probablement l’anxiété argumente en ce sens.

Le CBD peut-il nuire à la santé ?

Les psychotropes sont-ils forcément nocifs ? Nombre d’entre eux ont une toxicité avérée mais entrent néanmoins dans la composition de traitements. Il peut s’agir aussi d’une question de dosage et de compromis par rapport au mal qu’il faut traiter.

Reste donc à savoir si le CBD est toxique, s’il est nocif pour l’organisme. Une réunion du Comité d’experts de la pharmacodépendance (ECDD) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s’est tenue en juin 2018, a formulé ce constat :

« Rien n’indique que le CBD en tant que substance soit susceptible de donner lieu à des abus ou des effets nocifs similaires (…) [au] cannabis ou [au] THC. »

En France, l’exploitation du CBD est autorisée, de façon très encadrée. Une décision qui va dans le sens des propos de l’OMS. Mais, dans un cas comme dans l’autre, le principe de précaution est toujours de mise vis-à-vis du CBD.

Ces soupçons que le consensus scientifique écarte

Les études menées sur le CBD permettent d’amenuir l’hypothèse de certains types de nocivité. Les recherches scientifiques menées jusqu’à ce jour induisent consensuellement que le CBD ne serait lié à aucun problème d’abus ou de dépendance. La molécule serait bien tolérée par le corps, elle n’aurait aucun effet toxique majeur.

Ce que l’OMS formule ainsi :
« Aucun cas d’abus ou de dépendance n’a été rapporté en relation avec l’utilisation de CBD pur et aucun problème de santé publique n’y a été associé. On a observé que le CBD est en général bien toléré avec un bon profil d’innocuité. »

Les mauvais effets du CBD

D’éventuels cas de toxicités liées à des surdoses de CBD

Dans un communiqué du 22 janvier 2019, l’ANSM alerte sur de potentiels dérangements qu’une surdose de CBD serait susceptible de causer :

« Bien qu’il puisse présenter un intérêt dans le traitement de certaines formes sévères d’épilepsies, le CBD a des effets psychoactifs, peut être potentiellement toxique pour le foie et est susceptible d’augmenter les concentrations dans l’organisme de certains médicaments notamment des anti-épileptiques, avec le risque d’accroître leur toxicité. »

  • Certains produits comprenant du CBD pourraient augmenter la toxicité des antiépileptiques.
  • Une étude publiée par la revue scientifique Molecules en mai 2019 suggère aussi que le CBD pourrait être toxique pour le foie à forte dose.

La prise de CBD par voie digestive mise en cause

En juin 2016, une étude publiée par Cannabis and Cannabinoid Research suggère que l’acidité des sucs gastriques de l’estomac pourrait transformer le CBD en THC. Ce qui expliquerait les somnolences de certains enfants épileptiques traités avec du CBD. Une consommation par voie sublinguale est donc conseillée, pour éviter que la molécule ne passe par le système digestif.

Des produits illégaux au CBD peuvent contenir des substances nocives

L’ANSM met aussi en garde contre les produits illégaux au CBD, dont la teneur en principes actifs du chanvre ne serait pas toujours bien maîtrisée :

« Par ailleurs, la qualité et la sécurité des produits vendus en dehors du circuit légal n’est pas garantie, en particulier en ce qui concerne la quantité réelle de CBD, la présence éventuelle d’autres composés actifs du cannabis ou d’autres produits toxiques, exposant donc à des risques.

L’utilisation du cannabidiol vendu en dehors du circuit légal peut donc être dangereuse. »

Pour rappel, la présence de THC dans des produits finis, quel que soit son taux, est interdite en France.

En cas de faible tension, attention au dosage de CBD

Les effets apaisants du CBD seraient bénéfiques aux personnes souffrant d’hypertension. Ce qui signifie que les personnes avec une tension faible doivent, par contre, faire attention en consommant cette molécule. Pour ceux qui sont dans ce cas, mieux vaut en parler à un médecin ou adopter un dosage très léger de CBD.

Quels sont les effets secondaires du CBD ?

En juin 2018, les experts de l’OMS ont énuméré les effets secondaires que le CBD serait susceptible de causer :

« On note dans les effets indésirables une perte d’appétit, de la diarrhée et de la fatigue. »

Une surdose de CBD peut entraîner un léger engourdissement passager. Cette molécule peut aussi occasionner de la somnolence chez les personnes les plus sensibles à ses effets. Par précaution, il convient donc de ne pas en prendre si l’on doit conduire par la suite.

L’anecdote du Professeur CBD

« « La sensibilité d’une personne au CBD peut varier du tout au tout. Un dosage élevé peut avoir des effets légers. Mais un dosage faible peut aussi avoir de grands effets. »

Les dérives de l’automédication au CBD

Si l’on prête de nombreuses vertus au CBD, cela peut inciter des personnes à remplacer leur traitement par cette molécule. Une démarche fortement déconseillée, car seule la prescription d’un professionnel de la santé tient compte précisément des symptômes du patient ainsi que des dosages des médicaments.

De plus, le CBD peut entrer en interaction avec le traitement prescrit, modulant ainsi les effets thérapeutiques souhaités. Pour envisager du CBD en complément d’une prescription, il est donc recommandé de prendre conseil auprès de son médecin.