TOUT SAVOIR SUR LE CBD

Comprendre le système endocannabinoïde

La définition d’un système complexe

Un réseau de communication intercellulaire

Le système endocannabinoïde est un système paracrine, un réseau de communication intercellulaire présent dans le corps des invertébrés comme des vertébrés, à l’exception des insectes.

Ces récepteurs sont des protéines localisées dans la membrane de nombreuses cellules du corps. Elles interagissent avec des substances, des ligands appelés cannabinoïdes, ce qui provoque des réponses à l’intérieur de ces cellules.

Les cannabinoïdes

Les ligands qui interagissent avec le système endocannabinoïde sont des cannabinoïdes. Il s’agit d’un groupe de substances chimiques qui activent les récepteurs cannabinoïdes. On les distingue notamment en fonction de leur provenance.

  • Les endocannabinoïdes : sécrétés par des animaux (humain compris).
  • Les phytocannabinoïdes : sécrétés par des plantes.
  • Les cannabinoïdes de synthèse : synthétisés en laboratoire.

L’homéostasie pour fonction physiologique

Le système endocannabinoïde participe à l’homéostasie, au maintien de la stabilité de l’environnement interne du corps.

L’anecdote du Professeur CBD

« Le système endocannabinoïde s’adapte de façon ciblée à de nombreuses situations pathologiques, pour compenser un déséquilibre local. D’où l’intérêt croissant de la recherche à son sujet, car il pourrait contribuer à traiter de nombreux symptômes. »

Les endocannabinoïdes sont libérés dans la zone synaptique de neurones à la suite de stimulus, en réaction aux fluctuations environnementales extérieures (le stress, l’alimentation, la pollution, etc.), pour rétablir une harmonie biologique.

L’anecdote du Professeur CBD

« Les phytocannabinoïdes ne sont pas sécrétés par le corps. Mais certains d’entre eux, comme le CBD, peuvent néanmoins participer à l’homéostasie. »

Le système endocannabinoïde maintient l’équilibre physiologique du corps en agissant directement sur des cellules cibles. Ainsi, il peut concourir au contrôle de :

La température du corps La masse corporelle La motivation
La motricité La mémoire La fertilité
L’appétit L’humeur La douleur
Le sommeil Les émotions La nausée

Un déficit du système endocannabinoïde, que ce soit au niveau de la production d’endocannabinoïdes ou des récepteurs, peut conduire à certaines pathologies :

Une sensibilité accrue à la douleur Des migraines Un côlon irritable
De la fibromyalgie Une dépression

Le fonctionnement du système endocannabinoïde

Un système de signaux chimiques avec des médiateurs lipidiques

De par leur nature lipidique, les ligands endocannabinoïdes ne sont donc pas stockés par les synapses qui les produisent. Dans le système nerveux, ils sont libérés immédiatement dans l’espace intersynaptique, pour se lier à des récepteurs. De cette façon, ils exercent une action physiologique en assurant un rétrocontrôle de la réponse nerveuse au stimulus extérieur.

Les cannabinoïdes exogènes, quant à eux, interviennent aussi au niveau intersynaptique pour interagir également avec les récepteurs. Mais leurs effets ne participent pas toujours à l’équilibre interne du corps.

Il faut savoir que l’action d’un cannabinoïde ne se limite pas toujours à sa fonction d’agoniste d’un récepteur. Un ligand cannabinoïde peut être :

- Agoniste : la molécule interagit avec un récepteur pour exercer une action physiologique.
- Antagoniste : la molécule bloque un récepteur, entravant d’autres possibilités d’interaction.
- Modulateur allostérique : la molécule modifie la forme d’un récepteur et sa capacité d’interaction avec les neurotransmetteurs.

Les récepteurs endocannabinoïdes

Les récepteurs endocannabinoïdes sont présents à de nombreux endroits de l’organisme, aussi bien dans le système nerveux central que dans les tissus périphériques. Le système endocannabinoïde intervient dans des processus physiopathologiques en exerçant des effets qui peuvent être bénéfiques ou délétères.

Deux types de récepteurs sont particulièrement étudiés par la recherche : CB1 et CB2. Ce sont d’ailleurs les premiers à avoir été découverts, mais l’existence d’autres récepteurs a été démontrée par la suite.

Comprendre le système endocannabinoïde

Le récepteur CB1


- Découverte
En 1988, une équipe de chercheurs américains de l’université de Saint Louis dirigée par Allyn Howlett a découvert que le THC pouvait se lier à des récepteurs présents dans le cerveau. Ils ont prouvé que l’action de cette molécule est due à l’existence naturelle de récepteurs à la surface des cellules cérébrales : les récepteurs CB1.

L’anecdote du Professeur CBD

« La découverte du récepteur CB1 a mis en évidence l’existence du système endocannabinoïde. Comme il s’agissait d’une expérience sur le THC, un principe actif du cannabis, il a été décidé que le nom du système découvert aurait une parenté étymologique avec le nom de cette plante. »

- Localisation
La majorité des récepteurs CB1 se trouvent dans le système nerveux central et périphérique, mais on en trouve aussi dans certains tissus périphériques :

  • Système nerveux central
  • Poumons
  • Système vasculaire
  • Muscles
  • Système digestif
  • Organes reproductifs
  • Système immunitaire
  • Foie
  • Moelle osseuse
  • Pancréas

- Potentielle action thérapeutique
Les récepteurs CB1 sont très présents dans les régions du cerveau qui traitent :

  • La mémoire (cortex, hippocampe)
  • La douleur (rhombencéphale)
  • Les émotions (amygdale)
  • Le contrôle de la motricité (cervelet, ganglions de la base)
  • La régulation de la température corporelle
  • L’appétit
  • Le sommeil

Remarque : en tant qu’antagoniste partiel du récepteur CB1, le CBD atténue les effets psychotropes du THC qui a une forte affinité pour ce récepteur cannabinoïde.

Le récepteur CB2


- Découverte
Un deuxième récepteur cannabinoïde endogène est découvert en 1993 par le professeur Sean Munro de l’université de Cambridge. Dans la logique du premier, il est nommé CB2.

L’anecdote du Professeur CBD

« En 1992, après la découverte du CB1 et avant celle du CB2, le travail du chercheur américain William Devane en collaboration avec l’Université hébraïque de Jérusalem a permis de mettre en évidence l’existence d’un cannabinoïde produit par le corps : l’anandamide. Savoir qu’il existait des cannabinoïdes endogènes et exogènes a ouvert la voie à des recherches plus poussés sur le système endocannabinoïde. »

- Localisation
On trouve principalement des récepteurs CB2 dans les cellules du système immunitaire. Ils sont localisés en grand nombre dans les cellules spléniques mais aussi à d’autres endroits du corps :

  • Rate
  • Moelle osseuse
  • Pancréas
  • Os
  • Peau
  • Globules blancs
  • Système immunitaire
  • Foie
  • Pancréas

- Potentielle action thérapeutique
Comme les récepteurs CB2 se trouvent surtout dans le système immunitaire, les bras et les jambes, ils influencent :

  • Le fonctionnement du système immunitaire
  • La douleur
  • Les lésions tissulaires

Le CBD et le système endocannabinoïde

Pourquoi le CBD suscite-t-il tant l’intérêt des chercheurs et tend-il à être exploité davantage ? Parce que cette molécule aurait une action dans le système endocannabinoïde qui serait particulièrement bénéfique, à bien des égards.

Grâce à son rôle d’agoniste, d’agoniste inverse, d’antagoniste et de modulateur allostérique dans le système endocannabinoïde, le CBD peut participer à :

  • La réduction de l’anxiété
  • La diminution des inflammations
  • Le soulagement de la douleur
  • La lutte contre la dépression
  • La régulation du sommeil
  • L’action contre le diabète
  • Le traitement des psychoses
  • Limiter les troubles neurologiques et neuropsychiatriques
  • Empêcher les nausées et les vomissements
  • La lutte contre le cancer
  • Modérer l’appétit
  • Relâcher les muscles