Le CBD interroge autant qu’il intéresse, depuis que les études portant sur cette molécule issue du chanvre lui octroient des propriétés thérapeutiques. Ce principe actif naturel aurait notamment des vertus neuroprotectrices. Le Professeur CBD a voulu se renseigner sur ce potentiel que l’on prête à sa molécule préférée.
L’action du système endocannabinoïde après une lésion cérébrale
Une lésion cérébrale peut être provoquée par un AVC, une hémorragie, un traumatisme, une tumeur ou encore un manque d’oxygène. Les conséquences de cette blessure au cerveau peuvent varier en fonction de la zone atteinte et de l’intensité de l’événement qui l’a causé. Une lésion cérébrale peut entraîner une déficience cognitive et psychiatrique.
La blessure d’un cerveau peut provoquer des problèmes neurologiques à la suite d’un déséquilibre chimique, de la mort de certaines cellules, d’inflammations voire de lésions secondaires. Plusieurs symptômes peuvent se manifester à cause d’une lésion cérébrale : des douleurs, de la fatigue, de l’irritabilité, de l’hypersomnie, des troubles de la parole et de la conscience, des convulsions voire un coma. De nombreux récepteurs du système endocannabinoïde se trouvent dans le système nerveux central, ce qui permettrait aux cannabinoïdes comme le CBD d’avoir des effets sur cette zone importante, notamment lorsqu’une lésion y survient.
Une étude parue en mars 2011 dans le British Journal of Pharmacology, met en évidence la réaction importante du système endocannabinoïde après une lésion cérébrale. Il permettrait de limiter les conséquences pathogènes du traumatisme, notamment la neuroinflammation et la neurotoxicité.
Les cannabinoïdes auraient la capacité d’être des neuroprotecteurs, selon les résultats de recherches publiées dans Neurotherapeutics en octobre 2015. Les conclusions évoquent des possibilités d’exploitation du système endocannabinoïde, notamment en cas de traumatisme et d’ischémie cérébrale, de maladie de Huntington, de Parkinson, de Charcot et d’Alzheimer.
Le CBD, un cannabinoïde neuroprotecteur ?
Plusieurs études scientifiques ont conclu que le CBD pouvait agir comme un neuroprotecteur du cerveau. Cette molécule aiderait à protéger et à réduire certains dommages neurologiques via le système endocannabinoïde. Le CBD retarderait également le processus dégénératif qui peut suivre une lésion cérébrale.
La propriété neuroprotectrice du CBD en tant qu’antioxydant a été mise en lumière par un article publié en juillet 1998 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. Des études relayées par le Journal of Molecular Medicine en mars 2006, les Annals of the New York Academy of Sciences en janvier 2006 et PLOS One en décembre 2011 arrivent à la même conclusion. Les résultats de ces recherches stipulent que le CBD réduirait la toxicité de certaines substances dans les neurones après une lésion cérébrale.
L’anecdote du Professeur CBD
« Un antioxydant s’oppose aux molécules qui perturbent le fonctionnement de nos cellules, les endommagent et affaiblissent notre système immunitaire. Notre corps produit des antioxydants, mais pas suffisamment pour neutraliser les effets négatifs dans certaines circonstances. D’où l’utilité d’en consommer davantage lorsque le corps en a besoin. »
En août 2007, le British Journal of Pharmacology a édité une étude déterminant que le CBD atténuerait l’inflammation des neurones et pourrait servir de traitement contre la maladie d’Alzheimer.
Selon un article de Neuroscience & Therapeutics datant de février 2009 et un autre du International Journal of Molecular Sciences publié en août 2017, le CBD combinerait des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et neuroprotectrices puissantes.
Une étude retranscrite dans Neuropharmacology en novembre 2019 met en évidence que le CBD pourrait réduire l’ampleur des déficits consécutifs à une lésion cérébrale et permettrait une meilleure récupération par la suite.
Une équipe de chercheurs japonais a affirmé le potentiel thérapeutique du CBD contre les accidents ischémiques cérébraux. Une possibilité thérapeutique expliquée dans leur article de la revue Pharmaceuticals en juillet 2010 et qui conforte les résultats d’un article du Journal of Neuroscience d’avril 1999.
Le CBD contre certaines maladies neurologiques
Contrairement aux maladies psychiatriques dont on peine encore à avoir une imagerie claire, les maladies neurologiques (la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou encore la sclérose en plaques) sont souvent caractérisées par la présence de lésions cérébrales. Or le CBD pourrait permettre de traiter ces différentes maladies. Cette molécule est d’autant plus reconnue pour cela qu’elle est déjà présente dans des médicaments autorisés en France.
Le CBD contre la sclérose en plaque
Les patients atteints de sclérose en plaques peuvent prendre du Sativex en France. Ce médicament contient deux principes actifs du chanvre : le THC et le CBD.
Les instances sanitaires françaises reconnaissent donc bien les propriétés du cannabidiol pour traiter cette maladie qui se caractérise notamment par des lésions cérébrales. Dans l’hexagone, ce médicament n’est pas vendu en pharmacie à cause d’un désaccord sur les prix. Mais il est possible de s’en faire prescrire et fournir légalement.
Plusieurs études scientifiques confortent la thèse d’une action concrète du CBD contre la sclérose en plaque. C’est notamment le cas d’articles publiés dans Neurobiology of Disease en novembre 2013, dans Journal of Pharmaceutical Sciences en janvier 2016 et dans Epilepsia en octobre 2016.
Le CBD contre l’épilepsie
L’épilepsie peut être due à des lésions cérébrales. L’Epidiolex, un médicament contre certaines formes de cette maladie, contient du CBD et peut être prescrit en France lorsque l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) délivre une autorisation temporaire.
Plusieurs publications, dont Epilepsia en mars et en mai 2014 ainsi que le New England Journal of Medicine en mai 2017, évoquent le CBD comme un traitement potentiel de formes graves d’épilepsie.
Le CBD contre la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est une dégénérescence neuronale notamment causée par des lésions cérébrales et contre laquelle le CBD pourrait servir de traitement. Des publications scientifiques arrivent à cette conclusion dans Phytotherapy Research en octobre 2008, Molecular Pharmacology en juin 2011 et Pharmacological Research en février 2016.
L’avantage médical du CBD contre les lésions cérébrales
Contrairement à d’autres substances ou d’autres médicaments utilisés contre les lésions cérébrales et leurs conséquences, le CBD ne créerait aucune dépendance. Qui plus est, une surdose de cette molécule n’aurait aucun effet nocif majeur. Ce principe actif naturel a donc des arguments importants à faire valoir lorsqu’il s’agit du cerveau, une zone extrêmement sensible.
Il est conseillé aux personnes ayant des lésions cérébrales et qui veulent essayer le CBD d’en parler à leur médecin. Le corps médical n’est pas encore vraiment très au fait du potentiel du CBD mais, si le professionnel de santé en question a pris le temps de se renseigner, il pourra vous indiquer le dosage à prendre ainsi que le produit le plus adapté.