Au total, 17 actualités sont dédiées au CBD et au chanvre dans la rubrique : Industrie
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Essonne : l’entreprise Gatichanvre reprise par la holding Plantes et Fruits
En proie à des difficultés financières depuis plusieurs années, Gatichanvre va pouvoir poursuivre son activité. Le tribunal de commerce d’Evry a validé le lundi 26 juillet, la reprise de cette entreprise qui transforme le chanvre local par Plantes et Fruits, une holding spécialisée dans les plantes aromatiques et médicinales. Le nouveau président, Jean-Raymond Vanier entend investir dans l’usine installée à Prunay-sur-Essonne avant de relancer la transformation du chanvre à l’arrêt depuis le mois d’octobre 2019. Elle compte partir à la rencontre des agriculteurs à la rentrée pour leur proposer de collaborer à nouveau avec l’usine qui continuera à produire de la litière pour chats et chevaux ainsi que de la laine de chanvre pour l’isolation des bâtiments.
Thibaut Faussabry, Actu Essonne
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Wall’up industrialise le béton de chanvre
Inaugurée « virtuellement » en grande pompe le 27 mai avec la participation de Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, et de Marc Guillaume, préfet de la région francilienne, Wall’up, la première usine française de panneaux préfabriqués en béton de chanvre (mélange de chènevotte et de chaux), s’apprête à démarrer sa production à Aulnoy, en Seine-et-Marne. « Nous visons la fabrication de 50 000 m2 de murs préfabriqués en béton de chanvre les deux premières années et 70 000 m2 par an à terme », a indiqué Philippe Lamarque, président de Wall’up. Ces panneaux permettent une construction rapide et durable.
Bruno Mouly, Le Moniteur
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Comment la filière chanvre a été dopée dans l’Yonne par la crise sanitaire
Située à Lézinnes, la société GéoChanvre, habituellement spécialisée dans la production de paillage à base de chanvre bio pour l’agriculture, a profité de l’épidémie pour diversifier son activité. Depuis un an, elle s’est lancée dans la fabrication de masques et plus récemment de sacs végétales et biodégradables, toujours grâce au chanvre. « On a créé une nouvelle gamme à partir de la toile de chanvre, une gamme confection où l’on peut faire des cabas, des sacs et on s’oriente aujourd’hui vers d’autres segments de marché où l’on est sollicité », annonce Gérald Bayette, le directeur commercial de l’entreprise. Avec cette nouvelle production, le chiffre d’affaire de l’entreprise a bondi de 50 % en l’espace d’un an.
Yoann Etienne, France 3 Bourgogne-Franche-Comté
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Haut-Rhin : relocaliser la filière textile du lin et du chanvre avec Velcorex
Depuis 10 ans, Pierre Schmitt, PDG du groupe Velcorex, œuvre pour la sauvegarde et la réhabilitation du savoir-faire textile français. Après avoir racheté trois entreprises de la filière dans le Haut-Rhin, évitant ainsi leur disparition, l’entrepreneur s’attaque aujourd’hui à la filature de lin et du chanvre, qu’il compte bien faire renaître de ses cendres dans l’Hexagone. En effet, l’entreprise s’est depuis deux ans ouverte au tissage des matières naturelles telles que le lin, le chanvre et l’ortie. « Je suis persuadé que le textile – moteur de la première révolution industrielle – peut devenir le moteur de la révolution écologique. C’est dans cette optique que je souhaite progressivement remplacer le coton par le lin, le chanvre ou de l’ortie », déclare l’entrepreneur.
La Nouvelle République
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Calvados : la Coop lin de Villons-les-Buissons souhaite s’agrandir pour teiller plus de lin et de chanvre
Il y a quelques mois, le conseil d’administration de la coop lin de Villons-les-Buissons a décidé de se porter acquéreur d’un site à Saint-Manvieu-Norrey. L’outil de teillage actuel de la coopérative tourne déjà à pleine capacité. Elle espère installer une double ligne de teillage. Un projet ambitieux, générateur d’emploi, et qui ouvrirait les portes « d’un doublement de la sole lin dans les 10 ans et d’une montée en puissance de la sole chanvre », argumentent les porteurs de ce projet.
L’Agriculteur Normand
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Corrèze : Palus, la dernière corderie au long en France, utilise du chanvre
C’est en plein cœur de la Corrèze, bien loin du bord de mer, qu’au sein d’un bâtiment de 280 mètres de long se créent, depuis 1908, des cordes fabriquées « au long ». La corderie Palus demeure, en France, la dernière qui utilise cette méthode traditionnelle de fabrication. L’entreprise travaille les fibres naturelles comme le chanvre, le sisal, le jute ou encore le coton tout autant que les matériaux modernes tels que le polypropylène ou le polyamide. Les cordages spécifiques pour le nautisme sont disponibles en septain ou en chanvre poli, dans des diamètres allant de 3 à 35 mm. L’entreprise envisage de proposer un cordage en chanvre à 100 % français. À présent, le chanvre est cultivé en France, tressé en France, mais il n’y a pas de filature de chanvre. Le gérant de l’entreprise, Stéphane Assolari, explique à nos confrères de La Montagne : « Ce serait un plus. Un label d’origine garantie qui permettrait de justifier l’écart de prix avec les pays à bas coût. Cette volonté d’acheter du 100 % français est loin d’incarner une mode. C’est un nouvel art de vivre qui ne touche pas que l’alimentaire ».
Olivier Torchon, Bateaux.com
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Géochanvre ou la fibre sociale et écologique
Frédéric Roure est le fondateur et le dirigeant des sociétés Géco Ingénierie (dans le Gard) et de Géochanvre (dans l’Yonne). La première, fondée en 2000 déploie un éventail de solutions de renaturation pour les grands travaux des collectivités ; la seconde fabrique des rouleaux de paillage désherbants et des toiles végétales écologiques, en valorisant les fibres naturelles made in France comme le chanvre et en fédérant la filière agricole locale. Depuis l’arrivée de la pandémie, Géochanvre fabrique ainsi des masques en fibres de chanvre bio et compostables. Géochanvre travaille également avec l’entreprise Eurovia, l’université Gustave Eiffel et l’IFTH (Institut français du textile et de l’habillement), dans l’optique de remplacer les géotextiles pétrosourcés sur les routes par des géotextiles naturels en chanvre.
Les Echos
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Ubac lance Kana, sa basket en chanvre
Si le savoir-faire nécessaire à mise en place d’une filière textile dédiée au chanvre a progressivement disparu en France, certains se battent pour son renouveau, à l’image de la société coopérative Virgocoop dont la marque de baskets durables Ubac est sociétaire. « Notre basket Kana est l’occasion de prouver et d’encourager la relocalisation en France de la filière textile du chanvre. Pour le moment, ce projet est encore à l’étape de test en partenariat avec des producteurs du Lot et des industriels textiles présents en région Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Ce chanvre français pourrait donc bientôt intégrer notre prochaine production », explique Mathilde Blettery, la co-fondatrice d’Ubac.
Mode In Textile
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Qui veut couper l’herbe sous le pied des start-up du CBD et de la filière « chanvre bien-être » ?
Entre le cannabis médical et le cannabis illégal s’est faufilée la filière « bien-être » portée par une molécule aux vertus relaxantes mais non psychotropes : le CBD. Les succès du « cannabusiness » légal du bien-être à l’étranger ont généré toute une économie émergente en France, qui attend un cadre légal stable. La filière du chanvre industriel s’intéresse aussi au CBD mais en nouant des partenariats... industriels. L’arbitrage politique sur le cannabis en France doit intervenir durant ce mois d’avril : « L’enjeu c’est de vaincre les réticences des ministères de la santé et de l’intérieur », admet Jean-Baptiste Moreau, député LREM et rapporteur général de la mission d’information parlementaire sur le sujet. Cet agriculteur de profession veut « construire une vraie filière française de production de cannabis thérapeutique et bien-être ». Production qui pourrait « créer de la valeur » sur des exploitations essorées par l’agro-industrie et la grande distribution. « On a quatre appels par jour. 500 à 1 000 agriculteurs sont prêts à se lancer », évalue le président du syndicat du chanvre, depuis la Corrèze où il a installé le siège de sa société. Franck Barbier, qui cultive du chanvre industriel en Seine-et-Marne et préside Interchanvre, défend un autre modèle économique. Une approche qui porte les industriels du chanvre à nouer des partenariats avec des groupes de cosmétique ou de l’agroalimentaire. La filière industrielle, qui explore d’autres marchés, notamment celui des matériaux composites, met en avant une prudence qui n’est pas frilosité.
Julien Rapegno, Le Berry Républicain
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Ubac soutient la relocalisation de la filière textile du chanvre en France
Mis de côté par les industriels pendant des décennies au profit de matières synthétiques plus polluantes et moins respectueuses de l’environnement, le chanvre retrouve peu à peu la place qu’il mérite au sein d’une production textile en pleine mutation. La France est aujourd’hui le premier producteur de chanvre en Europe. Malheureusement, le savoir-faire nécessaire à la mise en place d’une filière textile dédiée au chanvre a complètement disparu, tout comme celui du lin. La majorité du chanvre textile est actuellement maîtrisée par la Chine. Aussi, même la production à l’échelle de l’Europe est menacée. Malgré ces freins, certains se battent pour le renouveau de la filière française textile du chanvre à l’image de la société coopérative Virgocoop dont Ubac est sociétaire. « Notre basket Kana est bien sûr l’occasion de prouver et d’encourager la relocalisation en France de la filière textile du chanvre. Pour le moment, ce projet est encore à l’étape de test en partenariat avec des producteurs du Lot (16) et des industriels textiles présents en région Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Ce chanvre français pourrait donc bientôt intégrer notre prochaine production. En attendant, le chanvre de Kana est récolté en Espagne et filé en Roumanie là où le savoir-faire résiste malgré le règne du polyester et du coton produit majoritairement en Asie. Il permet déjà de relocaliser la filière textile en Europe et c’est déjà une belle victoire », explique Mathilde Blettery, co-fondatrice d’Ubac.
Peggy Baron, L’ADN
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Innovation réunionnaise : la fibre passe au vert grâce au chanvre
L’opérateur Zeop posera bientôt à La Réunion ses réseaux fibres avec de la fibre verte, 100 % naturelle, dont la gaine est élaborée à base de chanvre réunionnais. Baptisée « Quali-T Fibre », ce nouveau procédé unique au monde pourrait bien changer l’avenir des Télécoms mondiaux ! Si le chanvre a une réputation sulfureuse et est bien connu pour ses qualités psychotropes, il reste un des matériaux naturel et bio des plus intéressants. Ses qualités d’isolant, de résistance à l’humidité, sa résistance mécanique et ses faibles couts de production en font le parfait matériau pour servir de gaine à la fibre optique. L’idée d’utiliser le chanvre est née lors d’un repas de fin d’année chez Zeop, en 2019. Il aura fallu 3 ans, dans le secret le plus absolu, et avec l’aide d’un laboratoire réunionnais pour concevoir, tester et améliorer la première fibre au chanvre du monde. Les débits seront toujours aussi rapides, promet l’opérateur, premier sur les débits depuis 4 ans. Ce procédé pourra surtout être exporté dans de nombreux autres pays sous licence. On parle déjà de la Hollande, de la Jamaïque et des Etats-Unis.
Linfo.re
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Hautes-Pyrénées : grâce au chanvre, Embelium a mis au point une alternative naturelle aux emballages en polystyrène
Basée dans les Hautes-Pyrénées, Embelium a mis au point une alternative naturelle aux emballages en polystyrène. Ce matériau innovant, fabriqué en France, est composé à partir de fibres d’origine agricole et notamment de chanvre. Entièrement végétal et biodégradable, il se décline sous plusieurs formes et peut convenir pour l’isolation et la protection de nombreux objets. Ce produit innovant, sur lequel l’entreprise travaille depuis 2016, est obtenu grâce au mélange entre des coproduits agricoles français, non valorisés, qui finissent généralement en déchets : un mélange de chanvre et de mycélium, avec notamment du lin et de la rafle de maïs.
Israa Lizati, La Tribune
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Vendée : la coopérative Cavac confirme son pari des isolants biosourcés
Produire des isolants biosourcés fut une diversification aussi insolite que risquée pour Cavac. La coopérative agricole vendéenne, qui fait travailler 1 650 salariés et 10 000 agriculteurs, semble pourtant avoir réussi ce pari lancé il y a douze ans. Elle confirme aujourd’hui l’extension de Biofib’isolation, sa filiale fabriquant des produits isolants à base de chanvre cultivé localement. Sur l’exercice 2019-2020, l’entreprise a accru ses ventes de 10,2 % et l’usine de Saint-Gemme-La-Plaine arrive à saturation. Cavac avait investi 10 millions d’euros en 2009 dans cet outil industriel. L’agrandissement à venir « dépassera largement ce montant », annonce Jacques Bourgeais, le directeur général du groupe Cavac.
Emmanuel Guimard, Les Echos
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Cannabis thérapeutique : la France « à la traîne », les laboratoires à la manœuvre
Le cannabis médical arrive en France. Des patients vont bientôt bénéficier de ce médicament à base de cannabis. Retardée en raison de la pandémie de Covid-19, cette expérimentation sera enfin lancée au mois de mars 2021. L’essai est très attendu par certaines entreprises car le marché pourrait s’avérer juteux. Les laboratoires se positionnent, leur espoir étant que la législation française soit assouplie. Les médicaments utilisés pour cet essai, qui va durer deux ans, ne sont pas fabriqués en France puisque la loi interdit pour l’instant la fabrication. Les laboratoires français sont associés à des producteurs canadiens, australiens ou israéliens. Pourtant, il y a bien des sociétés françaises spécialisées dans la recherche sur le cannabis thérapeutique et qui assurent être en mesure de fabriquer des remèdes, comme le laboratoire DelleD. Surtout que la France a un atout : elle dispose de la matière première. L’Hexagone est même le premier producteur européen de chanvre. Ces professionnels du secteur peuvent désormais compter sur le soutien de députés de la majorité présidentielle qui, dans un rapport rendu en septembre dernier, dénoncent le retard pris par la France dans ce domaine.
Bernard Hallier, France Info
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Sarthe : Jean Foyer fait le pari de l’hydrogène à base de chanvre
A la tête de sa start-up sarthoise Qairos Energies, Jean Foyer se lance dans un pari industriel : celui de l’hydrogène « vert » à base de chanvre. Seul sur ce procédé, l’ancien ingénieur en automobile se place sur un créneau prometteur « d’ici à dix ans ». Il aurait pu rejoindre une des fourmilières de start-up naissantes. Jean Foyer, 39 ans, a préféré installer sa société (GDL) en campagne, à Mareil-en-Champagne, proche des agriculteurs. Son premier site de production d’hydrogène à base de chanvre – sa marque Qairos Energies – sera à Trangé, volontairement. Neuf autres sites – en Pays de la Loire, Bretagne et Normandie – trottent dans sa tête, dans une logique qui prend à revers les pétroliers.
Ronan Le Monnier, Le Maine Libre
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Des biomatériaux en chanvre pour alléger les voitures
Avec ses panneaux de porte, la Peugeot 308 deuxième génération a été le premier véhicule à embarquer des biomatériaux en chanvre, des matériaux de rupture, innovants et légers. C’était en 2013. Dans une industrie automobile qui traque inlassablement les grammes, la bio-conception a de beaux jours devant elle. Baptisé NAFILean, le biocomposite obtenu est par exemple présent à hauteur de quatre kilos dans la nouvelle Renault Clio et de cinq kilos dans la DS 7. Il a également séduit Jaguar, Land Rover et Alfa Romeo. « Par rapport à une pièce issue à 100% du pétrole, sa masse est inférieure de 20% à 25% », explique Jean-Marie Bourgeois-Jacquet, ingénieur Business Développement chez Automotive Performance Materials (APM), une coentreprise créée par l’équipementier automobile Faurecia et la coopérative agricole Interval, basée à Arc-lès-Gray, en Haute-Saône. « Il répond à un cahier des charges très exigeant et peut être recyclé jusqu’à sept fois. » APM est capable de combiner des fibres de chanvre avec tout type de plastique. Le chanvre utilisé par APM est cultivé essentiellement dans la région de Gray. Il est valorisé dans le béton, l’isolation des habitations, les cosmétiques ou l’alimentation des poissons et des oiseaux (graines).
Alexandre Bollengier, L’Est Républicain
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Seine-et-Marne : Planète-Chanvre a inauguré une unité de transformation
Basée à Aulnoy, la société Planète-Chanvre a inauguré à l’automne 2020 un nouvel atelier de transformation dédié au chènevis (graine de chanvre). Cet outil a pour vocation de trier, sécher et stocker les graines, ce qui permet à cette entreprise de se renforcer sur les marchés à forte valeur ajoutée comme l’agroalimentaire et la cosmétique. L’agence de l’eau Seine Normandie et Le Gal Terre de Brie ont financé 30 % du projet.
Amelie Dereuder, Process Alimentaire